FIGURES

mercredi 31 juillet 2013

Les dessins animés, doux moyens d'expression.

Je profite de l'heure tardive et du rare calme ambiant dans ma maison pour vêtir, le temps d'un post, le costume du respectable Alain Spira, critique cinéma de Paris Match.
Bien que mes visites se soient faites rares ces derniers temps (grandes vacances obligent) je me devais de vous parler d'Aya. 


via ParisMamanEtMoi ©


        Aujourd'hui ma copine Sophia m'a proposé d'aller voir un dessin animé nommé: Aya de Yopougon. Autant vous dire, que pour la grande gamine que je suis, ce nom de film m'a tout de suite fait penser à mes vieux après-midi canapé-biberon durant lesquels je regardais Kirikou. J'ai donc foncé à Montparnasse caler mes grosses fesses dans les fauteuils rouges du cinéma.


Une jeune Ivoirienne issue d'un quartier populaire voulant s'émanciper et devenir médecin. 


            Pour faire bref, Aya de Yopougon est le film d'animation adapté de la BD du même nom. Les auteurs Marguerite Abouet et Clément Oubrerie nous content l'histoire d'une jeune fille ambitieuse  vivant dans les quartiers modestes d'Abidjan en Cote d'Ivoire. Voulant s'émanciper et devenir médecin elle ne suit pas ses deux amies qui vont chaque soir danser dans les maquis. Cela lui évitera donc certains problèmes, comme tomber enceinte sans connaitre l'identité du père.

via Gohanblog ©

"Je me vois déjà dans mon grand salon de coiffure, acheté par mon mari."


             Bien sûr, les accents colorés et l'argot abidganais font sourire. Mais au-delà de l'humour, ce film révèle de véritables problèmes. Il est vrai que voir de jeunes filles d'une vingtaine d'années à la recherche d'un homme riche pouvant leur payer un salon de coiffure peut déranger. 
Les rapports hommes/femmes sont tous intéressés, on peut nommer par exemple Bintou l'amie d'Aya qui est fière d'apprendre au village qu'elle sort avec un Ivoirien habitant en France, à Château Rouge et "qui s'habille chez le plus grand couturier de Paris: Tati."
         De plus on retrouve d'autres fléaux comme celui des pères alcooliques et violents eux aussi intéressés par l'argent et voulant à tout prix marier leurs filles aux fils de riches patrons. 
          Mais rappelons que l'action se passe dans les années 70 et que les mentalités ont sûrement dû évoluer.


via Premiere ©

Autre exemple de dessin animé engagé: Persepolis. 


           Comme autre exemple de BD adaptée en film on peut citer Persepolis. Sorti en 2007 ce dessin animé aborde des sujets profonds comme l'adolescence en pleine révolution islamique, la guerre contre l'Irak ou encore l'exil et le racisme. L'histoire de Marjane Satrapi est très dure, mais encore une fois cela est dissimulé derrière un humour ravageur et les dessins de Vincent Paronnaud.


via Rahnkim ©

Les dessins animés seraient-ils donc un moyen de révéler les problèmes politico-sociaux en douceur?